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iInterview JURGEN ZABEL (ALMOST FAMOUS BAND)
Par Philippe Archambeau & Y. Philippot-Degand (Mars 2012)

Hello Jürgen, merci de répondre à ces questions pour Road to Jacksonville,
webzine consacré au rock sudiste.

J’ai fait une émission de rock sudiste en radio pendant 10 ans qui commençait par l’intro d’un morceau qui s’appelait Road to Jacksonville, extrait d’un album d’un groupe appelé Street Survivors,
c’est évidemment un peu spécial pour moi de te revoir aujourd’hui dans Almost Famous, tout d’abord, j’aimerais juste revenir sur STREET SURVIVORS.

STREET SURVIVORS c’était en 1997, peux-tu nous dire juste comment vous composiez
et quel était le but du groupe ? Etiez-vous tous fans de Lynyrd Skynyrd ?

Tout le monde ne l'était pas dans le groupe, mais à cette époque, j'étais aussi un grand fan. Harry en était un aussi, tout comme le premier batteur du groupe, Frank Semmler. C'est lui qui a écrit pour le groupe les paroles de Road to Jacksonville et de quelques autres vraiment bons titres. Nous sommes partis ensemble tous les deux pour les Etats-Unis en1992 et nous y avons rejoint le Lynyrd Skynyrd Band pendant leur tournée durant quelques jours. Nous avons pu voyager dans leur bus de tournée pendant un moment et ils nous ont laissé gratuitement leurs chambres d'hôtel quand ils sont partis pour une autre ville. J'ai eu celle de Billy Powell. La deuxième choriste sur cette tournée, Debbie Bailey, est restée en contact avec Frank et elle nous a rejoints lors de notre premier show en Allemagne en décembre 1992. Ce fut le premier temps fort dans l'histoire du groupe.

Peux-tu nous dire comment tu as écrit Road to Jacksonville, que représente Lynyrd Skynyrd pour toi ?

Un jour Frank s'est pointé avec les paroles et j'ai ajouté la musique, mais la première version n'avait rien à voir avec la piste du CD, c'était complètement différent. A cette époque Lynyrd Skynyrd était mon groupe favori. Je suis resté en contact avec eux jusqu'en1997 et nous nous sommes vus chaque fois qu'ils ont tourné en Allemagne.

J’ai eu l’occasion de faire écouter ce titre à un ami d’enfance de Johnny Van Zant, qui l’a immédiatement adopté, comme si ce titre avait été composé par un Américain. Penses-tu que cette réaction soit pour toi un gage de qualité?

Je ne sais pas. Mais ce n'est pas possible d'écrire un tel titre si vous vous contentez de jouer d'un instrument, peu importe que vous soyez bon ou mauvais. Il faut vivre la musique, ce que je faisais à cette époque.

Je ne vais pas revenir sur l’ensemble du disque, peux-tu nous raconter simplement comment il a été enregistré ?

L'album nous a pris14 jours pour l'enregistrement et le mixage. Rien de spécial, mais nous avons trouvé un chouette studio (Grenzlandstudio à Bochholt (en Rhénanie, à la frontière néerlandaise, pas loin de Düsseldorf, N d T.), peut-être qu'ils ont encore des CDs originaux) et l'ingénieur du son, Peter, était un bon. L'enregistrement a commencé comme il est d'usage par la batterie et la basse et nous avons ajouté un par un chaque autre instrument sur les pistes.

Pour moi, il s’agit du meilleur disque de rock sudiste publié en Europe, même si W.I.N.D. dans un style différent a aussi fait fort, avais-tu l’impression de réaliser et écrire un tel disque au moment de son enregistrement .

J'avais une grosse confiance en les morceaux. Ce que nous renvoyait notre public à chaque concert en était la preuve. En 97/98 le groupe a atteint son sommet et opérait à très haut niveau. Notre problème était de trouver un bon studio. A mes yeux, cet album possédait 10 morceaux qui auraient pu être des titres phares pour 10 CDs suivants.

Question essentielle pour moi, jouez-vous des titres de Street Survivors sur scène avec Almost Famous ?

Oui nous le faisons, mais aucun de l'album. J'ai écrit “Brothers of the Road“ en 97 et “Ballad of Johnny“(dédié à Johnny van Zant) en 98. J'ai écrit ces morceaux après les enregistrements de “Southern Rock will never die”. Aujourd'hui, nous réfléchissons à ajouter quelques titres de cet album dans nos shows, peut-être. Et nous jouons quelques reprises comme “Simple Man”, “Tush”, “All Over Now” et quelques autres.

As-tu des nouvelles des autres membres du groupe ?

Wolfgang et Günther, le claviériste, nous ont quittés à la fin de 1998 juste avant de partir en tournée avec Wishbone Ash pour 3 semaines. Ils ne pouvaient pas avoir de congé professionnel à cette époque et malheureusement ils ont décidé de quitter le groupe. Nous étions tous amateurs avec une vie professionnelle normale, à part le batteur Guido et le guitariste Harry.

A partir de ce moment-là, les meilleurs jours du groupe étaient terminés. Les musiciens qui ont suivi n'ont jamais pu remplacer complètement Günther et Wolfgang.

Par ailleurs, nous avions en même temps un management désastreux, qui a influencé le groupe encore et toujours dans la mauvaise direction. J'ai fondé le groupe en 1992 et je les ai quittés en 2000 mais nous n'avons pas rompu notre amitié. En ce moment, je rencontre quelquefois Günther, nous sommes toujours amis. Il me dit toujours de faire quelques shows avec le groupe original. Il m'a même lancé sur cette idée, mais pas très longtemps. Wolfgang lui aussi n'était pas chaud avec cette idée, mais nous sommes toujours en contact et amis au long cours. De temps en temps, on se voit et on se fait plaisir, on se tape quelques bières et on se met alors à se souvenir des bons moments du groupe.

Je t’ai même écrit à une adresse dans une île au Nord de l’Allemagne, où on m’avait dit que tu étais allé habiter, mais malheureusement la lettre est revenue. Où étais-tu depuis 1997 ?
Et as-tu joué de la musique ?

Comment diable sais-tu ça? J'ai toujours voulu vivre sur une île et 2000 fut la bonne époque pour le faire. J'avais un bon boulot là-bas, de nouveaux amis et un petit groupe, tout le temps que j'ai vécu sur l'île de Borkum.

J’aimerais revenir sur ton parcours, peux-tu me dire d’où tu viens,
et comment tu as commencé la musique ?

Je suis né à Alpen, un petit village à l'ouest de l'Allemagne. Je suis allé à l'école à Rheinberg, une jolie petite ville (d'ailleurs, Claudia Schiffer y est née) (les deux endroits sont aussi en Rhénanie, à la frontière néerlandaise, pas loin de Düsseldorf, N d T.). Pendant ce temps je m'y suis fait un paquet de bons amis, certains pour la vie.

Je me suis réellement mis à la musique en 1974. J'ai deux oncles et une tante qui sont environ 10 ans plus vieux que moi et ils écoutaient sans arrêt de la musique. Un jour, alors que j'étais chez eux, j'ai entendu la version des Beatles de “Rock 'n Roll Music“ et ça a été le début de tout. J'ai essayé d'apprendre la guitare, me suis amélioré par petites étapes et le dernier coup de pouce fut Rory Gallagher quand je l'ai vu pour la première fois au Rockpalast TV en Allemagne en août 1977. Il m'a volé mon coeur et j'ai été perdu pour toujours.

Quels sont les groupes qui t’ont le plus inspiré ?

Au début j'écoutais beaucoup Creedence Clearwater Revival, Wishbone Ash et The Who. En 1981 j'ai découvert le rock sudiste. Mon premier album fut “Together
Forever“ du MTB (Marshall Tucker Band, N d T.). A cette époque j'achetais tout album disponible de n'importe quel groupe de rock sudiste. Ceux qui m'ont le plus influencé ont sûrement été Lynyrd Skynyrd et les Allmann Brothers. Aujourd'hui c'est Gov´t Mule.

As-tu un type de guitare préféré, comme Gary Rossington avec la Les Paul, ou essaies-tu de trouver le son d'instrument le plus adapté au morceau?

Pendant longtemps ma guitare principale fut une Gibson Firebird de 76 que j'ai confiée à un luthier constructeur de guitares pour l'améliorer un peu. Aujourd'hui, je joue sur la guitare qui semble le mieux convenir au morceau, surtout en studio. A côté de la Firebird j'utilise une Stratocaster et une Telecaster, que j'ai achetées aux Etats-Unis pendant la tournée Lynyrd Skynrd. Sur scène, c'est un état d'esprit que je préfère.

D’où vient ton surnom Zappo ?

Je l'ai reçu en 1973 quand je suis allé à l'école à Rheinberg. Un des garçons de ma classe m'a appelé une fois Zappo. Je pense que ça se réfère à mon nom de famille Zabel. Je suis sûr que ce surnom va me suivre dans ma tombe mais ça va.

Peux-tu nous dire pourquoi vous avez donc appelé ce nouveau groupe Almost Famous ? Est-ce une référence au titre du film du même nom ?

Oui, tu as compris, mais c'est aussi une petite référence aux Street Survivors car ça décrit un peu la situation avec ce groupe.

Comment et quand a commencé Almost Famous ? Peux-tu nous présenter les membres du groupe pour les lecteurs de notre webzine ?

Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en 2002, sans claviériste, sans chanteur et sans projet.
Les membres originaux étaient Lorry, Heinz et moi. Nous avons commencé à faire le boeuf et jouer quelques instrumentaux avec une composition de groupe changeante. Plus tard Wolfgang nous a rejoints pour jouer de la basse, et à l'été 2007 Ernie a donné sa voix à Almost Famous. Finalement en décembre 2007 Lucky a complété notre lineup actuel aux claviers.

Aujourd'hui, les membres du groupe sont :
Ernst Koch (vocaux) – Ernie fait déjà de la musique depuis des décennies. Il a commencé dans les 60's avec un groupe de reprises et a joué avec des groupes qui ont été localement bien connus comme “Stampede”, “Sledge” et quelques autres. J'ai vu quelques uns de leurs concerts à l'époque. Ernie a eu 60 ans en 2011 et nous avons joué live à sa fête d'anniversaire. Ernie tenait un bar/club – le “Alte Schmiede” (la “Vieille Forge”, NdT.) à Kamp-Lintfort (toujours dans la même région d'Allemagne près de la frontière néerlandaise, NdT.), mais il est sur le point de prendre sa retraite.
Heinz Maas (guitare) – Heinz est le doyen de notre groupe – il a aussi eu 60 ans en 2011. Maasi et moi sommes aussi musicalement compagnons depuis des dizaines d'années. Avant que Street Survivors ne soit fondé, Heinz et moi jouions dans un groupe appelé “Rebel Flagg”. Heinz est un membre original d'Almost Famous.

Wolfgang Gottstein (basse) – Comme tu sais, Wolfgang a aussi été un membre de Street Survivors. Il a également joué dans quelques autres groupes dans le passé. Dans sa “seconde vie” Wolfgang est un enseignant.
Thomas Lorenz (batterie) – Lorry est lui aussi un membre fondateur d'Almost Famous et a joué également dans un bon nombre d'autres groupes. Thomas frappe aussi les peaux pour le Roughness Blues Band, qui s'est produit live avec nous en juin, quand nous avons officiellement sorti Promised Land. Lorry est un éducateur qui travaille beaucoup avec des adolescents.

Michael Laakmann (claviers) – Lucky est le plus jeune membre à la fois en termes d'âge (43) et d'ancienneté dans le groupe. Il a composé le morceau “In Flow”. Lucky a réalisé le design de notre page d'accueil (almost-famous.eu) de la même façon que la jaquette de Promised Land et a créé les videos que tu peux regarder sur YouTube. Pendant son parcours scolaire et universitaire Lucky jouait avec un groupe du nom de “Simoriah” en même temps que Heiko Dürr, qui dirige le Redroom Rec Studios, où nous avons enregistré Promised Land. Lucky est un manager d'équipe commerciale dans l'industrie des opérateurs téléphoniques et de l'informatique.

Comment a été enregistré votre disque Promised Land, et que signifie pour vous ce titre,
déjà utilisé par Chuck Berry ?

Tout d'abord, je pense qu'il est important de préciser que nous avons produit nous-mêmes tout le disque – c'est à dire l'écriture des morceaux, les arrangements, le dessin de la jaquette, aussi bien que la gravure de CD. Il n'y avait aucun label, éditeur ou autre société impliquée. C'est aussi pourquoi cette première édition de Promised Land n'est disponible dans aucun magasin et que le format est un CD-R.
Nous avons enregistré Promised Land aux Redroom Recording Studios à Rheinberg, en Allemagne et il a été réalisé de manière très similaire à l'album de Street Survivors – batterie, basse, claviers, guitares, vocaux, etc... Heiko Dürr, qui possède et dirige le studio, est un ami de longue date de Lucky et moi. Heiko a enregistré et mixé tous les morceaux. Il a fait un boulot fantastique et sans lui le disque n'aurait pas été moitié aussi bon que ce qu'il est. Pour le tout, ça nous a pris plus de 200 heures pour enregistrer Promised Land entre mi-avril et début juin 2011. Les morceaux ont été mastérisés par Ulf Hartwig.

A ce stade, nous avons aussi à dire un grand merci à Jenny & Jessie Koch (les filles d'Ernie) qui ont fait les choeurs sur l'album sans aucune répétition. Leurs voix ont ajouté une nouvelle nuance à pas mal de morceaux et ont d'ailleurs eu un impact sur l'album.

La signification de Promised Land est un flashback vers mes années de jeunesse quand tout était facile. Quelquefois je rêve de ma jeunesse.

Flames of Yesterday nous rappelle Street Survivors, comment procèdes-tu quand tu composes ?

J'ai commencé à écrire ce morceau à la toute fin de la période avec les Street Survivors, mais à l'époque il n'a jamais atteint le stade de la scène. Ma méthode d'écriture varie beaucoup. La plupart des choses sur lesquelles j'écris sont réellement arrivées et d'autres relèvent de la fiction.
J'ai les meilleures idées quand je dispose de temps pour réfléchir. Quand je découvre l'accroche d'un refrain, je la chante encore et encore pour m'assurer que je ne vais pas l'oublier jusqu'à ce que j'aie une chance de le mettre sur papier. D'ailleurs c'est ainsi qu'a été composé le morceau Promised Land.

Peux-tu nous dire un peu plus sur ce que raconte Back on The Road ?

Je pense que c'est le premier morceau que j'ai écrit pour Almost Famous. Après l'époque des Street Survivors je ne m'attendais pas réellement à avoir un autre groupe avec des répétitions et des concerts réguliers. J'ai écrit ce morceau en janvier 2003 aux îles Canaries et ce fut le tournant et la première petite étape pour mettre en selle Almost Famous. D'ailleurs c'est mon au revoir personnel à mon vieux groupe.

La ballade Ballad of Johnny, qui clôt l’album, est un peu votre Edge of Sundown,
as-tu eu cette impression ?

J'aime ce morceau. Je l'ai écrit pour Johnny van Zant que j'ai rencontré à de multiples reprises dans les 90's. C'est quelque chose qui était authentique et plein de moments étincelants, de plaisir et de bonnes vibrations. J'aime chaque mot et chaque note de ce morceau. Chaque fois que nous le jouons, tout le monde est très heureux.

L’album a certaines touches qui rappellent le Danny Joe Brown Band, as-tu eu l’occasion de rencontrer ce grand chanteur trop tôt disparu ?

Heureusement je l'ai eue!!! Je l'ai rencontré au début des années 90 et nous avons passé une nuit que je n'oublierai jamais après un concert de Molly Hatchet à Cologne. Bobby Ingram était aussi dans les parages. Danny Joe m'a raconté qu'ils projetaient un nouvel album qui est apparu plus tard sous le nom de Devils Canyon. Quand ils sont revenus en Allemagen en 98, je les ai rencontrés sur la tournée et j'ai pu me débrouiller avec Bobby pour que nous puissions faire la première partie de 4 concerts de leur tournée. Bobby et moi sommes devenus amis et il m'a donné l'adresse de leur maison de disques aux Etats-Unis, mais notre «merveilleux» management n'a pas été capable d'en faire quoi que ce soit.

Quel a été le parcours de votre chanteur Ernst Koch avant Almost Famous ?

Il a commencé dans les 60's avec un groupe de reprises. Je l'ai rencontré pour la première fois en 1983 alors qu'il était le chanteur d'un groupe de rock sudiste nommé Stampede. Après ça il a été dans un groupe de hard rock du nom de Splendid, dans un groupe de reprise de Deep Purple, et dans un groupe de soul. Quand ils se sont séparés, il n'a rien fait pendant un moment, jusqu'à ce que je lui demande de rejoindre Almost Famous.

Pour les parties de guitares au sein d'Almost Famous, travailles-tu de façon différente avec ton nouveau complice (Heinz Maas) qu'avec celui de Street Survivors (Harry Nies) ou les rôles et la façon de travailler sont-ils bien définis ?

C'est complement différent. Harry et moi arrangions beaucoup de choses ensemble, l'écriture des morceaux et particulièrement les guitares harmonisées qui étaient une pierre angulaire de ce groupe. Aujourd'hui je fais les arrangements tout seul. Heinz joue juste ses soli et toutes les parties de slide et je lui dis quoi jouer quand nous faisons des soli à deux voix.

Peux-tu nous dire comment trouver votre disque ?

As stated plus haut, Promised Land n'est pas disponible dans quelque magasin de disques que ce soit. Nous réfléchissons about publishing it via l'un ou l'autre des portails de téléchargement, mais en Allemagne il existe une organisation appelée GEMA qui s'occupe des copyrights and publishing de la musique, ce qui rend les choses compliquées et onéreuses pour faire une sortie officielle – surtout quand vous faites tout vous-mêmes et sur votre temps libre en parallèle de votre “vie professionnelle habituelle”. Mais quelqu'un intéressé pour acquérir ce CD peut nous contacter via notre page d'accueil (almost-famous.eu) ou par e-mail (contact@almost-famous.eu). Jusqu'à maintenant Lucky a pris soin de toutes les demandes et s'est assuré que les rockers en Allemagne, France et Italie ont reçu leur copie
de Promised Land.

Il semblerait que le disque soit paru en CD-R, y a-t-il une version CD ? En tirage limité ?

Comme je l'ai déjà dit, nous avons fait nous-mêmes tout le boulot, ce qui comprenait la gravure de quelques centaines de CD-R’s. Il n'y a pas encore de version CD, à cause de quelques problèmes commerciaux, réglementaires et légaux dont le GEMA s'occupe. Mais comme la première édition est presque épuisée, nous sommes vraiment en train de reconsidérer quand et comment nous allons sortir une seconde édition. Celle-là pourrait d'ailleurs être disponible en cd comme en téléchargement.

Allez-vous tourner avec le groupe ? Faire des premières parties de Molly Hatchet
ou d’autres groupes en Allemagne ?

Il n'y a pas encore de tournée programmée. Et pour le moment honnêtement nous sommes assez loin de parler d'une quelconque vie de tournées. Comme pour l'album lui-même, une quelconque tournée serait d'ailleurs managée et organisée par nous-mêmes. C'est plutôt duraille de coordonner les agendas de six travailleurs (la plupart d'entre eux avec une famille et des enfants) plus l'équipe des assistants. En fait, nous nous produisons de temps en temps localement, en fonction des offres que nous recevons.

J’aimerais en savoir plus sur tes opinions musicales, quels sont tes groupes préférés en rock sudiste actuellement ? Connais-tu Blackberry Smoke ?

Mes groupes favoris sont Gov`t Mule et toujours les Allman Brothers. Je pourrais les écouter n'importe quand. J'ai entendu parler de Blackberry Smoke mais je ne connais aucun morceau.

As-tu eu l’occasion de rencontrer Georg Bayer avant sa mort et de jouer avec Lizard ?

J'ai rencontré Georg une fois à Hamburg à un de leurs concerts. Nous sommes restés en contact pendant un temps. C'était un chic type et j'ai été très très triste quand j'ai entendu qu'il nous avait quittés. (Nous confirmons... N d T.)

Lizard reste une référence, mais j’ai l’impression qu’il y a moins de groupes en Allemagne, est-ce que le southern rock continue d'y être populaire et joué  ?

Lizard est un grand groupe et j'aime ce qu'ils font, mais je ne pense pas que le rock sudiste soit très populaire en Allemagne. Je ne peux pas imaginer par exemple que Lynyrd Skynyrd puisse aujourd'hui réunir plus de 3 000 fans en concert.

J’ai vu Flatman en concert en France, en 2011, mais ici le plus dur pour les groupes c’est de trouver des dates. Comment cela se passe-t-il pour Almost Famous en Allemagne pour trouver des dates et avez-vous l'intention de tourner en France ?

En fait, nous ne prévoyons pas de tournée pour le moment. Mais nous aimerions certainement venir en France pour un ou deux concerts.

Connais-tu NATCHEZ, CALIBRE 12, ou d'autres groupes sudistes en France ? Natchez a déjà eu l’occasion de jouer en Allemagne avec Lizard.

J'ai reçu un CD dans les 90's a CD et une bande vidéo VHS en secam de Calibre 12 avec une lettre d'un de ces gars. Je l'ai encore et cela m'a beaucoup plu et beaucoup surpris que quelqu'un en France m'ecrivît. Si vous les rencontrez, envoyez leur mes meilleurs souhaits. (Pour sûr, qu'on va leur transmettre ! John, tu ne peux pas rater ça ! N d T.)

Question que je ne peux pas m’empêcher de poser: y aura-t-il une réédition de Street Survivors qui est aujourd’hui introuvable en cd ?

Absolument pas. J'ai vu une offre à 25 € pour ce CD sur Internet. Il me reste très peu d'exemplaires
à la maison et je les vends pour 20 € chaque. Si quelqu'un est intéressé,
qu'il me contacte à zappo@almost-famous.eu .

Question traditionnelle pour Road to Jacksonville pour clore nos interviews: si tu devais rester seul sur une île déserte, quels seraient les 5 albums que tu emmènerais ?

Seulement 5? C'est difficile, mais voilà mes favoris:

Irish Tour – Rory Gallagher
Fillmore East – Allman Brothers
Live and Dangerous – Thin Lizzy
High and Mighty – Gov`t Mule
Waiting for Columbus – Little Feat

Merci Jürgen, pour nous avoir accordé cette entrevue, j’espère te voir en France au plus vite.

Traduction : Y. Philippot Degand